Ma mission a toujours été de faire la promotion de l'activité physiques, de valoriser le développement physique et de repousser l'excellence dans le ski alpin. Professionnellement depuis plus de 30 ans, je suis activement impliqué dans l'environnement de la formation de moniteurs de ski avec l'AMSC et j'accompagne parallèlement quelques althlètes en ski de compétition. Au cours de ce blog, j'ai vraiment envie de vous partager quelques observations que j'ai eu au cours des derrières années et surtout de susciter une introspection dans votre démarche personnelle. J'ai sincèrement le désir de vous aider à faire une différence dans votre développement et de demeure convaincu que mes conseils seront d'une grande utilité.
Mon constat est sérieux parce qu'il reste beaucoup de sensibilisation à effectuer auprès de la communauté de skieurs afin de mettre en place une culture de développement à un plus haut niveau. Malheureusement, les skieurs et les skieuses sous-estiment tellement le volume d'entraînement physique qui est nécessaire pour obtenir un niveau de certification de moniteurs de ski telle que le niveau 3 ou 4 ou d'atteindre un standard de performance en course U14 et plus. La société est confronté à la sédentarité et à l'inactivité physique et ceci n'échapppent pas aux skieurs aussi. Globalement, il est grand temps de mieux se préparer en amont, c'est-à-dire avant le début de la saison prochaine. J'observe trop souvent un niveau de déconditionnement physique. Par conséquent, ceci limite le potentiel d'atteindre des gestes techniques, d'oser des tactiques plus offensives sur neige et d'accroître la confiance en ses capacités quand il y a des risques à gérer. Il y a des solutions et dès maintenir, il est temps d'agir. Voici quelques conseils précieux d'ici la prochaine saison de ski.
"Personnellement, quand j'enseigne le ski ou que j'entraîne un skieur, si j'ai une perpective technique comme si j'avais une lentille, j’observerais un manque d'appui sur le ski extérieur pour couper la neige tôt dans le courbe par exemple. Mais dans les faits, si je met une nouvelle lentille, une autre perpective, je sais que le skieur manque de proprioception au niveau du pied et de force de stabilité au niveau du fessiers pour faire réagir les skieurs rapidement. Bref, je compose avec un individu avec des limitations physiques" Fred Lépine
Conseil 1: Simplement de skier est insuffisant
C'est le premier constat que je réalise. Je rencontre tellement trop de personnes qui ont des projets d'atteindre un nouveau niveau et qui ne sont pas assez en forme pour y parvenir. Leurs capacités physiques sont déficientes. Alors, ils développent des compensations au niveau technique et résultat, ils deviennent limitées par leur niveau de confiance. Ces individus font souvent faire l'erreur de suivre régulièrement des cours de ski et des sessions. Ils profitent de l'expertise des formateurs, des entraîneurs ou moniteurs. Parallèlement, ils améliorent grandement leur compréhension, ce qui est très bien et valorisant, quoiqu'ils ne peuvent obtenir un apprentissage puisqu'ils ne possèdes pas les habiletés nécessaires. De plus, un manque de condition physique ne permet pas de soutenir une intensité plus élevée sur neige lorsque les exigences sont importantes tel que dans les bosses à une vitesse élevée en virages courts sur une longue distance.
Conseil 2: Débuter la préparation physique dès le mai
C'est toujours noble de penser à planifier un entraînement plus spécifique au ski alpin. Je renonce jamais à aider les personnes qui souhaitent démarrer leur entraînement en octobre. Par contre, il est définitivement tard afin d'optimaliser le plein potentiel athlétique. Une personne qui a un objectif précis doit se commettre à 100% dès que la saison de ski se termine. Ceci signifie que chaque séance d'entraînement est à 100% focus au ski. Ceci peut aussi se concilier avec d'autres activités sportives et ceci demeure très pertinent car il y a toujours un potentiel de transfert. Par exemple, ceux qui font du vélo de montagne continue à lire le terrain et ainsi prendre des décisions pour choisir les bonnes lignes comme nous devons le faire en ski.
Conseil 3: Prendre 4% de la journée pour devenir meilleur
Il faut distinguer ce qui est recommander pour démeurer en santé et ce qui faut pour développer le plein potentiel. Les recommandations de l'OMS est de faire 150 minutes d'activités physiques cardiovasculaires par semaine et d'ajouter deux-trois séances de renforcement musculaire. Ce sont des recommandations minimales pour être en santé. Par contre, les recommandations optimales sont s'entraîner quotidiennement près de 60 minutes par jour est un minimum. Certains personnes peuvent atteindre à l'automne un volume d'entraînement de 10 à 12 heures par semaine avec une journée de congé autant physiquement et cognitivement. Évidemment que les entraînements ne doivent pas être toujours identiques et à une intensité élevée. Il est nécessaire de varier pour solliciter des qualités physiques différentes et des filières énergétiques différentes. Donc, les semaines sont composés de séances de musculation, de séances de cardiovasculaire, de séances de mobilité, de séances plus ludiques comme du slackline, trempoline ou autres. Une bonne planification devient logique afin de bien doser les entraînements et la récupération.
Conseil 4: Éviter de rester dans votre zone de confort
Un des aspects qui est important pour ceux qui souhaitent atteindre un niveau supérieur, c'est la spécification des exercices qui devient important. Par exemple, les adeptes de vélo sur route ou de course à pied qui ont la passion pour ces disciplines. Ceci fait partie d'une composante de la préparation physique pour le ski alpin pour développer une endurance cardiovasculaire. Ce n'est pas parce qu'une personne à fait 5000 km de vélo qui sera prêt à carver ou de skier dans les bosses à la hauteur de ses attentes même s'il possède une excellente capacité aérobique. L'objectif est de pouvoir développer le plein potentiel athlétique afin de pouvoir divertifier les activités. Faites des choses nouvelles avec de nouveaux défis. Vous en sortirez gagnant.
Conseil 5: Développer la vitesse et l'agilité
Il est vrai que beaucoup de skieurs ont des maux de genoux causés par différentes raisons. Il est important de respecter cette situation et trop souvent, il faut investiguer pour connaître les vraies raisons qui causent ces maux. Parfois, il y a des raisons mécaniques et certaines structures dont les ménisques ou autres présentent des lésions. Par contre, je constate souvent chez des skieurs des désordres musculo-squelettiques. Une bonne évaluation suivi par une bonne planification d'exercices peuvent permettre de bien renforcer les bons muscles afin de mieux contrôler les mouvements pour créer des changements de direction. Par la suite, il est vraiment nécessaire de bien diriger les exercices en pliométrie et en vitesse. Dans un programme d'exercices, il est impératif de stimuler le système nerveux à réagir rapidement et d'activer notre niveau d'attention. Il faut se rappeler que le ski alpin est un sport d'impulsion suivi d'une réception. (sortie rapide de la courbe pour initier rapidement).
Conseil 6: Intégrer des routines de mobilité quotidiennement.
Dans n'importe quel sport, contrôler les gestes moteurs est un éléments clés. Pour y parvenir, il faut développer des mouvements stables dans une plus grande amplitude. Alors, il est vraiment pertinent d'intégrer des exercices qui pourront créer de l'espace afin de bouger avec des mouvements contrôlés et volontaires. En somme, ajouter des étirements, des exercices de fascia-release avec un rouleau, des mouvements articulaires et autres techniques comme du Yoga, Kinstrecht font partie intégrante d'une routine pour n'importe quel skieur. Et concernant la mobilité, un aspect délicat consiste à bien gérer la composition corporelle. Dans les faits, et selon moi, la majorité de la communauté de skieurs de niveaux experts auraient avantage de diminuer leur % de gras afin de ne pas être limité par leurs mouvements. Donc, revenir à de saines habitudes alimentaires disciplinés auraient un impact positif sur leur bien-être et aussi par la capacité à bouger librement.
Important de retenir que c'est par des objectifs précis et élevés qu'on peut devenir la meilleure version de soi-même. En ski alpin, il est crucial de changer plusieurs paradigmes reliés au ski de haute performance. Il est vraiment le temps de mettre davantage de priorités sur le développement physiques et athlétiques. Les skieurs sous-estiment tellement la charge et le volume qui est nécesssaire pour performer. Je n'ai pas de gêne à mentionner souvent aux personnes de doubler ou tripler le temps nécessaire hebdomadairement. Pensez-y!!! Voici quelques exemples dans d'autres domaines et nous devrions s'en inspirer; les joueurs de football prennent plus de 90% pour s'entraîner que jouer une partie, les boxeurs s'entraînent des semaines avant un combat, les triathlètes ont des planifications vigoureuses plusieurs mois avant de compétitionner... Et les skieurs maintenant, il est grand temps de changer et de créer une nouvelle génération de skieurs plus complets et "TOP SHAPE".
Bonjour Fred, très content de te lire aujourd'hui.
Tu touches tellement bien la situation ¨réelle¨ de plusieurs d'entre nous dont moi le premier, c'est comme si tu t'adressais à moi pour mettre investit beaucoup dans tout ce que l'Alliance pouvait nous offrir et ce, chaque saison.
Effectivement un grand plus pour ma compréhension ET pas assez par rapport à ma capacité physique ainsi que ma confiance.
À cette date l'an passé, je prenais la décision d'aller explorer une de mes limitations physiques en passant un examen 3D de Genougraphie pour justement mieux me préparer à la prochaine saison de ski.
La suite a été 2 programmes d'exercices prescrit par une de tes collègues en Kinésiologie.
Déjà que depuis maintenant 2…